Le mot dé vient du latin datum, ce qui est donné (par le sort).
Les Lydiens se vantèrent d'avoir créé ce jeu. Les Grecs en attribuèrent la paternité au héros Palamède, qui l'offrit en distraction aux assiégeants de Troie. Une amphore attique montre Ajax et Achille jouant aux dés.
Au XVème siècle, une hypothèse plus sérieuse fut avancée : comme les peuples anciens croyaient aux présages, ils inscrivaient, sur les faces de petits cubes qu'ils lançaient en l'air, des signes qu'ils interprétaient ensuite. Passant du sacré au profane, les dés devinrent un jeu, et des chiffres se substituèrent aux signes.
Les soldats de Ponce Pilate y jouèrent aux pieds du Christ agonisant pour se partager ses vêtements.
Ce sont les croisés de saint Louis qui auraient introduit les dés en France, malgré la défense du roi.
Du Guesclin, captif en Angleterre, y perdit sa fortune. Henri IV, à Fontainebleau, y sacrifia lui aussi de fortes mises, au grand émoi de Sully.
On doit à Fragonard une composition intitulée La Partie de dés.
Un dé est un petit cube, d'os, d'ivoire ou de matière plastique, sur les six faces duquel sont creusés des points noirs représentant les nombres :
1 (As), 2, 3, 4, 5, 6
On les fait rouler, après les avoir agités dans un cornet; c'est la face supérieure qui indique le point obtenu. Il convient de remarquer que les faces opposées sont :
1 et 6 2 et 5 3 et 4
de sorte que la somme de ces points est toujours 7.
Un dé est dit cassé lorsqu'il ne repose pas à plat, soit sur la table, soit à l'intérieur d'une boîte plate dénommée piste : les dés doivent alors être repris.
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